· 

VIRÉE EN GRÈCE

virée en grèce

Il est 10 heures et nous sommes le Lundi 10 juillet 2017. J'arrive à l'aéroport Toulouse - Blagnac, toute pimpante et en avance (rare) pour prendre mon vol vers Charles de Gaulle à midi.

Nous nous apprêtons à décoller lorsque le pilote fait une annonce nous informant que l'avion a un problème hydraulique et qu'il ne pourra donc pas partir. Aucune navette n'ira vers Charles de Gaulle dans la journée.

BON.

Après une bataille digne de celle de Verdun pour ré-enregistrer mes bagages dans les temps, je monte finalement dans un avion qui, lui, est en direction de Paris Orly et doit décoller à 17 heures. Pas très funny quand sa correspondance pour Athènes est à Roissy. Pas très funny non plus quand cet avion décolle avec une heure de retard. Et alors pas funny DU TOUT quand ta valise n'est pas sur le tapis des bagages.

Heureusement, un charmant employé d'Air France (après avoir longuement cherché sur son ordinateur) m'informe que ma valise est déjà à Roissy ! Miraculous baby !

Il est donc 18 heures 30 et je me dirige (un peu moins pimpante) vers l'OrlyVal. Après trois quart d'heure de trajet, je reçois un appel de l'aéroport d'Orly m'indiquant que ma valise est seule, là-bas.

Je suis non seulement arrivée trop tard pour prendre mon vol, mais en plus, démunie de bagage. Je passerai donc la nuit à l'hôtel où Air France m'aura fait livrer ma valise.

Vis ma vie de chat noir...


Mardi 11 juillet, Paris - Athènes.

Six heures, je suis dans l'avion. Tout se passe (étrangement ?) bien. Mais Air France est-elle la seule compagnie au monde, je dis bien au monde, à servir de la ratatouille au petit déjeuner ? Je crois que oui. Et je déteste les aubergines. Mais ce n'est qu'un détail.

 

Neuf heures, je suis à Athènes. Je déambule dans le très pratique et agréable métro athénien afin de rejoindre ma colo. Il fait très chaud et il n'y a absolument pas d'air. La ville est sale, et en traversant les différents quartiers je peux clairement ressentir la pauvreté. J'ai l'impression d'être dans un pays du tiers monde.

Je déguste mon premier souvlaki à la Pláka avant de me diriger vers l'Acropole. 

 

Quatorze heures, nous entamons l'ascension sous le zénith. Nous passons devant le théâtre de Dionysos avant de gravir les marches qui nous mènent au sommet. D'ici, il y a une vue panoramique d'Athènes incroyable. Je peux balayer toute la ville du regard. On voit même la mer, au loin.

 

Il est maintenant vingt-et-une heures et nous nous rendons au restaurant. J'aperçois depuis la terrasse l'Acropole, illuminé. Il veille sur la ville comme un colosse.

 

Note : La colline de l'Acropole s'élève à 156 mètres et n'est accessible que par le côté ouest. Ce plateau rocheux calcaire qui se tient au milieu de la ville d'Athènes a longtemps servi de citadelle pendant l'occupation ottomane ainsi que de sanctuaire religieux durant l'Antiquité. 

Le quartier de la Pláka.


Mercredi 12 juillet, Athènes - Mykonos.

Aujourd'hui, nous quittons le continent vers 8 heures et la chaleur est déjà écrasante. Direction Mykonos.

Le ferry accoste cinq heures plus tard sur L'île des Vents et je suis subjuguée par le spectacle qui s'offre à moi. Le spectacle des maisons blanches à proximité de l'eau turquoise arbore un décor de carte postale.

 

Nous nous installons dans un camping à 20 minutes de la ville avant d'aller nous baigner à la plage de celui-ci.

 

Photo au départ du port d'Athènes, Le Pirée.


Jeudi 13 juillet, Mykonos.

Grasse matinée ce matin, puis visite de Chora, la ville principale de l'île. Nous nous baladons dans le dédale de ruelles blanches, mais il y plus de magasins qu'autre chose. J'ai été un peu déçue à ce moment là puisque je pensais que nous allions peut-être trouver un musée ou une galerie d'art. Je crois qu'il y en avait une en plus. Nous n'avons peut-être pas regardé au bon endroit.

Le soir, nous dînons sur la plage en assistant au coucher de soleil. C'est magnifique.

Un coucher de soleil à Mykonos.


Vendredi 14 juillet, Mykonos.

Ce matin, je me réveille en pétard. J'ai mal dormi. Cette île mérite autant son surnom "d’Île de la fête" que celui "d'Île des Vents". 

 

Après avoir mangé un souvlaki (oui, encore), nous nous rendons sur la plage très ventée de Korfos. Tellement ventée que nous devons nous couvrir avec nos serviettes pour éviter de manger huit kilos de sable à chaque fois que nous ouvrons la bouche.

 

Le soir, en ce jour de fête nationale, nous décidons d'aller faire un tour dans une boîte de nuit non loin du camping nommée "Guapaloca". Le nom laisse suggérer l'endroit, et c'est de la folie ici. Je n'avais jamais vu nulle part ailleurs une ambiance pareille. (Bien que mon expérience en terme de boîtes de nuit soit relativement limitée.)

 

C'était virgin, don't worry.


Samedi 15 juillet, Mykonos.

Comme vous pouvez vous en douter, les réveils sont difficiles ce matin. J'en profite pour aller, avec les plus téméraires, sauter depuis les rochers à proximité de la plage. Le cadre est magnifique pour faire cette activité, mais est tout de même un peu dangereux. Les falaises rosées offrent un tableau aux couleurs étonnantes en se jetant dans l'eau turquoise.

 

L'après-midi, nous retournons faire une petite virée à Chora. Après avoir acheté des pêches, nous allons admirer les célèbres moulins de Mykonos.

 

Les moulins de Mykonos.


Dimanche 16 juillet, Mykonos - Santorin.

Ce matin, nous plions bagage afin de prendre un ferry à destination de Santorin. C'est en fait un ferry-concorde, puisque nous effectuons le trajet en trois heures alors qu'il était censé en durer six. (Très bon pour la planète ça.)

Nous arrivons donc à bon port vers midi et prenons le bus jusqu'à notre hébergement à Períssa, au sud-est de l'île. Ici, le paysage est beaucoup plus sec qu'à Mykonos et il fait également plus chaud.

 

Note : L'île actuelle de Santorin est, avec les îles de Thirassía et Aspronissi, un des fragments d'une ancienne île partiellement détruite par l'éruption volcanique minoenne vers la fin 1628 avant J-C. Cette éruption que les chercheurs estiment équivalente à quarante bombes atomiques en a transformé la typographie de l'île à jamais.

 

               Fin 1628 avant J-C.                 Santorin avant et après l'éruption volcanique minoenne.                           Aujourd'hui.


Lundi 17 juillet, Santorin.

Petite randonnée au programme aujourd'hui. Nous allons de Fira à Oía avec un seul et unique objectif en tête : arriver avant le coucher de soleil. Nous partons donc vers 16 heures sous un soleil de plomb et sans crème solaire (grave erreur). Nous passons sur la crête de l'île et longeons de belles demeures blanches construites en escalier. Le vent se lève à mesure que nous montons, et bientôt la poussière nous fouette le visage. A mi-chemin se tient une église orthodoxe blanche avec la fameuse coupole bleue. Nous nous arrêtons pour faire une photo et prendre le goûter.

La fameuse église.   

Une heure et demi plus tard, nous voilà à Oía. Nous faisons un petit tour dans cette jolie ville, elle aussi construite en escalier. Le terrain est tellement pentu qu'il n'y a en fait pas d'alternative à cela.

Le soleil commence à décliner et nous allons sur un toit pour avoir une vue bien dégagée. Les rues sont noires de monde car le coucher de soleil au bout de l'île est très réputé pour sa particularité : on ne voit rien à l'horizon (contrairement aux autres îles sur lesquelles on peut apercevoir du relief au loin) et le soleil se couche exactement en face de la pointe de Santorin.

On était tranquilles sur notre petit bout de toit; lui aussi d'ailleurs.

Note : En Grèce et dans les pays chauds en général, les maisons sont peintes en blanc afin de renvoyer au maximum la chaleur. Mais la peinture blanche est également utilisée pour des raisons d'hygiène. En effet, la peinture à la chaux est un désinfectant naturel qui ne détruit aucun organisme vivant quand elle est sèche, contrairement à la peinture vinyl. Le blanc est également un symbole de pureté.


Mardi 18 juillet, Santorin.

Cet après-midi, nous partons en bus découvrir la Red Beach. C'est une des plages emblématiques de Santorin, et vous allez comprendre pourquoi. Nous arrivons devant le panneau et descendons de la voiture. Je me dirige vers la plage, mais il faut d'abord gravir une légère montée avant de surplomber l'eau. Une fois en haut, je n'en crois pas mes yeux : le flanc de la falaise d'un rouge rubis est à vif et se jette sur la plage. Ici, le sable est aussi rouge que les cailloux et le contraste avec l'eau est étonnant. Cela rend un paysage d'une beauté époustouflante.


Mercredi 19 juillet, Santorin.

Aujourd'hui est prévue une virée à Fira. Nous visitons la Cathédrale Métropolitaine Orthodoxe qui se situe en bas de la ville. Elle a été construite en 1827 et offre une charmante vue sur le volcan de l'archipel de Santorin. On peut retrouver à l'intérieur de jolies fresques faites par l'artiste Christoforos Asimis. 

 

Nous faisons ensuite un tour dans la ville et en profitons pour prendre une glace. Il y a énormément de touristes ici, et de ce fait, les grecs ne sont pas toujours agréables.

 

Le soir, nous allons au restaurant et mangeons notre premier plat typique grec après notre souvlaki quotidien : la moussaka. Je vous ai dit que je n'aimais pas les aubergines, mais avec beaucoup de béchamel et de tomates, ça va.

Une superbe photo de Fira.


Jeudi 20 juillet, Santorin.

Pas de programme aujourd'hui, simplement journée plage. Nous louons quand même des paddles, mais il y a trop de courant et ça n'a aucun intérêt. En fin d'après midi, nous nous rendons dans un parc aquatique et y dînons le soir.

 

Record détenu par Lissa : 29 chewing-gum simultanément. Championne !


Vendredi 21 juillet, Santorin - Paros.

Nous quittons la belle Santorin aujourd'hui en ferry pour rejoindre notre dernière île : Paros. La lassitude du bateau commence à se faire ressentir.

La légende dit que j'ai pris un coup de soleil sur les jambes.


Dimanche 23 juillet, Paros.

Aujourd'hui, nous partons faire une excursion sur une presqu'île près du camping. Arrivés là-bas, nous plongeons avec masque et tuba. Les poissons sont dans les tons grisâtres, mais on en aperçoit quelques-uns colorés. Après le déjeuner, nous allons un peu plus loin dans le but de trouver un spot sécurisé pour sauter. Dix minutes plus tard, nous voilà arrivés. Le rocher doit faire environ six mètres de haut, et j'ai peur. Tant pis, je saute quand même - on regrette toujours quand on ne le fait pas -.

1 - Ça piquait sévère.

2 - Pas de légende requise, mis à part que c'est trop beau.

3 - On a sauté de là ! A droite !


Lundi 24 juillet, Paros.

Il fait tellement chaud ce matin que la chaleur me réveille. Après une douche froide (je sais que ce n'est pas bien quand il fait chaud, mais aux grands maux les grands remèdes), je me précipite à la plage. 

L'après-midi, nous allons visiter Náoussa, une petite ville du nord de l'île. Son vieux port fait le charme de la ville.

Lorette, Lissa et moi cherchons l'endroit idéal pour consommer un mojito, et Dieu sait que ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air.
Le soir, nous dînons dans un restaurant de poisson plutôt chic. L'extérieur est entièrement blanc et les bougainvilliers qui ornent les murs le rendent très élégant. 

Dès notre retour au camping, nous faisons un tour à la plage pour un bain de minuit. 

Le bar auquel on a failli s'asseoir...

Dans les rues de Náoussa...


Mercredi 26 juillet, Paros.

Ce matin, nous terminons nos valises car oui, c'est notre dernier jour dans les Cyclades. Nous partons du vieux port de Náoussa à bord d'un bateau de pêcheur pour voir le coucher de soleil en mer. 

 

Après nous être baignés, nous prenons l'apéro sur le bateau en musique. On est pas bien là ?


Jeudi 27 juillet, Paros - Athènes.

C'est donc aux aurores que nous quittons Paros. Nous profitons de cette dernière virée en mer en jouant aux cartes sur le ponton. Arrivés à Athènes, nous allons faire un tour à la Pláka puis dînons dans un restaurant indien. Je ne citerai pas de nom, mais quand même Lissa, quand on prend un plat quatre piments faut assumer !!!

Après ça, un dernier tour random dans La Cité d'Athéna s'impose et nous tombons dans des endroits géniaux.

1 - Lorette et Jade dans la Pláka.

2/3 - Dans une petite rue sombre, quand tout à coup...


Je prendrai un vol vers Charles de Gaulle dans la nuit suivante.

 

J'ai été un peu déçue des Cyclades, même s'il est possible que ça ne se ressente pas forcément dans mon écriture. En effet, j'ai trouvé qu'il y avait relativement peu de choses à faire mis à part aller à la plage. J'aurais aussi aimé visiter des musées, des sites historiques, je ne sais pas. J'aurais également souhaité aller à la rencontre des locaux, mais en colo ça n'est pas toujours possible de faire ce qui nous chante.

De plus, il a fait extrêmement chaud. Je n’avais pas pris ce critère en compte avant de partir, mais les températures tournent autour de 40 degrès tout l’été. Et pendant trois semaines, c’est difficilement supportable. 

En Grèce et plus particulièrement à cette saison, il y a énormément de touristes et notamment des français. On entend parler le français partout, et je vous avoue que c'est quelque chose qui m'a beaucoup freinée. Lorsque je vais à l'étranger, j'aime être dépaysée et apprendre de nouvelles langues, de nouvelles cultures. C'est tout de suite restreint si vous entendez votre langue maternelle à chaque coin de rue.

Si vous souhaitez faire les Cyclades, je vous conseille d'y aller fin-septembre ou même à la Toussaint. Il y aura peut être des français, mais beaucoup moins de touristes !

 

Je voulais finir cet article en remerciant Clélia, Lissa et Lorette pour ce séjour, sans qui ces trois semaines auraient été beaucoup moins bien. Un merci plus particulier à Lorette qui a pris de nombreuses photos publiées ci-dessus.


Merci d'avoir lu cet article. N'hésitez pas à mettre un commentaire, et pourquoi pas, le partager !

Amicalement, E.

Écrire commentaire

Commentaires: 7
  • #1

    Enola (lundi, 03 septembre 2018)

    Encore super top cet article !!!! J'aime beaucoup !

  • #2

    Muriel (lundi, 03 septembre 2018 21:26)

    Super article ! On ne remarque effectivement pas que tu as moyennement aimé.

  • #3

    mamou et papé (mardi, 04 septembre 2018 12:04)

    un vrai reporter en somme
    tu nous a fait revivre notre croisière dans les cyclades encore un grand bravo

  • #4

    Tilda (vendredi, 07 septembre 2018 15:04)

    Ratatouille au petit dèj c’est ma culture ethnique, il faut bien des forces avant d’aller chasser.
    Ton article est Super.
    P.S : Prochaine destination? J’ai hâte

  • #5

    La fille qui a mangé 29 chewing-gum (samedi, 08 septembre 2018 11:13)

    J'ai le goût du souvlaki qui revient. Joli travail, à quand le prochain voyage ?

  • #6

    Réponse aux commentaires (samedi, 08 septembre 2018 11:19)

    Merci beaucoup à tous.
    Peut-être un petit article sur Barcelone, ou sur la Sardaigne ? Peut-être même sur ma ville rose.

  • #7

    Estelle la marraine (samedi, 08 septembre 2018 14:24)

    Tu me fais rire avec tes expressions !!! Je suis comme toi, je n'aime pas entendre parler français suand je suis à l'étranger, forcément ça fout un coup au dépaysement :-) et au fait, le souvlaki se compose de quoi, connais pas. Grosses bises!