· 

THE SQUARE : MALAISE, GÉNIE OU LES DEUX ?

Ruben Östlund
Ruben Östlund

Ciao tout le monde, j’espère que vous allez bien. La semaine dernière, j’ai vu le film qui a reçu la palme d’or en 2017 à Cannes : il s’agit de The Square. J’ai adoré ce film et j'avais envie de vous faire part de mon avis, de mes questionnements, de mes réflexions.

 

The Square (traduit par « le carré », en français) est un film suédois réalisé par Ruben Östlund.

Au début des années 2000, ce monsieur commence par réaliser des films sur le ski (une de ses passions) dans lesquels s’illustre déjà son goût pour les longs plans-séquences. Il poursuit sa formation à l’Université de Göteborg où il nourrit sa connaissance pour les longs plans-séquences structurés.

 

Ses films sont imprégnés de son attrait pour la sociologie, pour l’analyse des comportements humains et du rapport à l’autre, à l’image de Happy Sweden (2008) ou encore Snow Therapy (2014).

 

Il est également professeur de cinéma à l’Académie des beaux-arts de Göteborg. 

Claus Bang, excellent dans le rôle de Christian.
Claus Bang, excellent dans le rôle de Christian.

The Square, c’est d'abord l’histoire d’un homme, Christian (joué par Claes Bang) conservateur dans un musée d’art contemporain à Stockholm. Il est bel homme, intello, chic et cool. Il jouit d’un bon statut social, fait partie de « la haute ».

 

Il est aussi très politiquement correct, à l’air moralement bon. Il donne des sandwichs aux pauvres, est écolo, roule en Tesla… On pourrait le qualifier « d'homme bien ».

Tout va pour le mieux, mais sa vie bascule le jour où, victime d’une mise en scène, il se fait voler son téléphone portable ainsi que son portefeuille. En menaçant des innocents pour tenter de récupérer ses affaires, Christian va agir de façon absolument contradictoire avec les valeurs qu’il prône dans son musée.

Par ailleurs, il prépare sa nouvelle exposition sur la tolérance et la solidarité intitulée  « The Square ». C’est une installation constituée d’un grand carré tracé à même le sol, avec ce texte explicatif :

 

« The Square est un sanctuaire où règnent confiance et altruisme. Dedans, nous sommes tous égaux en droits et en devoirs. »

The Square
The Square
Kalle Boman et Ruben Östlund à Värnamo en 2015
Kalle Boman et Ruben Östlund à Värnamo en 2015

Parlons d’abord du rôle du carré dans le film. The Square est un espace dans lequel est adopté un consensus. De la même manière qu’un passage piéton permet de traverser la route sans danger, The Square octroie à celui qui s’y tient la possibilité d’être aidé, d’être en sécurité.

 

La version préliminaire a réellement existé. Elle était nommée « Rutan » et était exposée au Vandalorum à Värnamo en 2015. A travers cette oeuvre, Ruben Östlund et le producteur Kalle Boman voulaient mesurer la confiance qui régnait entre les humains.

 

On peut d’ores et déjà évaluer l’état de la société actuelle simplement par le biais de cette oeuvre d’art. S’il est nécessaire d’imposer des espaces dans lesquels les humains doivent s’aider, cela veut-il dire qu’ils ne le font plus naturellement ?

Olof Palme, Premier ministre suédois de 1969 à 1976 et de 1982 à 1986. Il meurt assassiné le 28 février 1986 à Stockholm.
Olof Palme, Premier ministre suédois de 1969 à 1976 et de 1982 à 1986. Il meurt assassiné le 28 février 1986 à Stockholm.

La Suède a un passé intéressant qui permet par ailleurs d’expliquer pourquoi Ruben Östlund regrette cette entraide disparue au sein de la société suédoise. 

 

Effectivement, des années 30 aux années 80, la Suède était gouvernée par le parti Social-Démocrate, avec comme figure de proue Olof Palme. Sur des terres Luthériennes, un « modèle suédois » prônant l’entraide est adopté .

Il est rendu possible grâce à un état-providence (une forte intervention de l’État dans l’économie avec pour volonté d’assurer des fonctions sociales). Ainsi, l’état d’esprit qui prédominait dans la société suédoise à cette période était solidaire et propice à une cohésion nationale.

 

Cependant, depuis les années 90, les suédois font face à des crises internes dont une montée du chômage due notamment à l’hyper libéralisation de l’économie. La société change et les individus s'isolent dans leur être, renforcent leur égoïsme. Il n’y a plus cette cohésion sociale d’antan.

The Square permettrait donc de la raviver, ou d’au moins faire prendre conscience aux gens que cette cohésion n'existe plus. 

Effectivement, la question du vivre ensemble est centrale dans ce film. À de nombreuses reprises, certaines personnes demandent de l’aide mais n’en reçoivent jamais.

 

Que ce soit des SDF ou encore Christian lui-même, l’aide n’est pratiquement jamais apportée.

 

Dans un centre commercial, notre amateur d’art demande à un SDF de surveiller ses achats le temps qu’il trouve ses filles. Cette situation, comme de nombreuses autres dans le film, met le spectateur mal à l’aise. D’abord, il se demande quelle mouche a piqué Christian pour qu’il confie non-seulement ses affaires à quelqu’un, mais en plus de ça, à un SDF. Ensuite, on prend de la distance avec notre réaction : nos préjugés sont évidemment trop ancrés et il est absolument possible de faire confiance à quelqu’un. Aurions-nous réagi différemment si Christian avait demandé à un homme bien habillé, à l'apparence honnête ?

Dans le film, nous sommes frappés par une image : celle du clivage entre les classes sociales.

 

Ce sans domicile est filmé sur un banc, entouré de sacs de divers magasins de luxe. C’est là qu’on se rend compte de l’absurdité de ce que nous sommes en train de voir, et plus globalement de notre société. Comment un homme de la haute société peut-il demander de l’aide à un SDF, sachant que ce dernier, lorsqu’il en demande, n’en reçoit pas ? Christian n’a t-il pas honte d’agir de la sorte ? Mais en même temps, si Christian lui fait confiance, cela signifie-t-il qu'il ne nourrit aucun préjugé ?

Au vu des évènements, il est possible de qualifier Christian de ce qu’on appelle un lâche. En accusant tous les résidents de l’immeuble dans lequel se trouve son téléphone de vol à tord, en se dédouanant souvent de toute responsabilité, en se mentant à lui-même et aux autres, Christian est l'incarnation même de l'homme qui n'assume pas, de l'anti-héros

Oleg Kulik, performer russe
Oleg Kulik, performer russe

Une scène est particulièrement intéressante pour examiner cette notion de lâcheté : je pense évidemment à celle de la performance de l’homme-singe.

 

Cette scène est inspirée d’un performer russe, Oleg Kulik.

En 1996, ce monsieur est invité à participer à une exposition dans la capitale suédoise. Il y performait un chien. Sur un panneau était écrit « attention, chien méchant ».

Si les spectateurs venaient à déranger l’homme-chien, celui-ci les mordait. Le musée a du appeler la police pour mettre fin à la scène, le performer s’étant mis à agresser les spectateurs qui ne respectaient pas le panneau.

Dans le film, on assiste à une performance d’homme-singe lors d’un banquet. On note que le comédien Terry Notary (qui joue Oleg, l’homme-singe), a déjà été « animal performer » pour des films comme King Kong, Avatar ou encore La Planète des singes.

 

Les 300 personnes présentes sont toutes endimanchées, sages, propres sur elles. Un performer arrive, commence à importuner les gens. Il les touche, les trouble, puis vient à « dépasser les bornes » en traînant violemment une femme sur le sol. Jusqu’ici, personne ne réagit. Tout le monde baisse la tête tandis que la soirée vire au fiasco. À un moment, un homme fond sur le performer et le frappe. On entend « tuez-le ! » et la foule se rue sur lui.

 

Devant l’écran, le spectateur passe d’une émotion à une autre. D’abord amusé, il devient gêné. Il se demande pourquoi personne ne réagit. Personne ne réagit puisque c’est de l’art, c’est le jeu. Il passe ensuite par une phase de peur, puis se voit rassuré. Enfin, il se demande :

 

Mais que veut nous dire Ruben Östlund ?

 

Ce que le cinéaste veut d’abord montrer, c’est ce qu’on appelle l’apathie du témoin en sociologie. Il est démontré que si il arrive quelque chose à un endroit, plus il y a de personnes à cet endroit, moins les gens sont susceptibles de réagir. Et c’est en ça que nous sommes lâches.

Dans cette scène, le contraste entre nature et culture est frappant (sans mauvais jeu de mot). Au début, le clivage est très visible : le singe est naturel, les humains sont culturels. Les humains répriment leurs pulsions : ils ne désirent qu’une chose, c’est de sauter sur ce singe qui les emmerde depuis 10 minutes.

Mais la socialisation les empêche de céder. On ne pourrait pas vivre ensemble en tabassant nos ennemis : nous devons intégrer normes et valeurs dès notre plus jeune enfance et tout au long de notre vie pour pouvoir évoluer en communauté.

 

Cependant, à la fin, tout le monde se rue sur le singe. Les pulsions noient les invités. Derrière la caméra, Ruben Östlund nous demande d’observer l’animalité chez l’humain, mais sans jamais le juger.

Michaël Haneke, un monstre du cinéma allemand.
Michaël Haneke, un monstre du cinéma allemand.

Ce que veut faire le cinéaste en filmant des scènes de ce acabit, c’est de sortir le spectateur de sa position de consommateur d’images. Si les scènes s’éternisent, le spectateur a le temps de se poser des questions, de passer d’un sentiment à l’autre, de réfléchir. Ruben Östlund établit un parallèle entre ses oeuvres et celles de Michaël Haneke, également réputé pour faire ce genre de cinéma.

 

Enfin, avec cette scène monumentale du singe, Ruben Östlund voulait créer une sorte « d’effet miroir » à Cannes. Le fait que des gens en costard, élevés socialement soient confrontés à travers ce film à l’image qu’ils renvoient plaisait particulièrement au réalisateur. 

Ruben Östlund fait crier le public au Festival de Cannes
Ruben Östlund fait crier le public au Festival de Cannes

Quand ce film a été primé à Cannes, de nombreuses personnes ont vu en lui seulement une critique de l’art. Ce n’est pas mon avis. J’ai aperçu une certaine rancoeur à l’égard des milieux élitistes dont il est certain que l’art fait partie, mais pas une critique de l’art. Cependant, certaines questions et observations touchant à l’art on été soulevées. 

 

Déjà, Ruben Östlund estime avoir du mal avec l’art moderne car il pense ne pas avoir assez de recul historique pour exprimer la valeur intrinsèque de l’oeuvre.

Je dis bien intrinsèque, parce que le film critique les gens qui peuplent le monde de l’art, et non l'art en lui-même. Les personnes qui y gravitent sont en incohérence avec les valeurs de l’art qui sont de libérer, de rassembler, de transgresser. Elles veulent et briller en société parce que l’art, « ça fait bien », et pour la plupart mener un buisiness (alors que l’art ne se consomme pas, il se contemple). Ça, on l’apprend dès le début du film puisque Christian l’explicite dans une des premières scènes.

Elisabeth Moss offre des scènes si gênantes qu'elles en deviennent drôles.
Elisabeth Moss offre des scènes si gênantes qu'elles en deviennent drôles.

Cette scène de l’interview (qui ouvre le film) est intéressante. Anne, la journaliste (jouée par Elisabeth Moss), demande à Christian d’expliquer une phrase assez compliquée qu’il aurait prononcée quelques mois auparavant.

 

En résumé, il se demandait si en mettant une oeuvre dans un musée, elle devenait une oeuvre d’art ou non. Cette une question très intéressante à soulever et je pense que la réponse est non : pour qu’il y ait oeuvre d’art, il faut qu’il existe un contenu sensible et un contenu technique. Autrement dit, on prend en considération ce que l’oeuvre nous fait ressentir, mais également la technique utilisée. Donc l’oeuvre a une fin en elle, son statut ne dépend pas d’où elle est entreposée. Si je mets un Picasso chez moi, c’est une oeuvre d’art, si je mets une merde dans un musée, ce n’est pas une oeuvre d’art.

 

Cette scène illustre le fait que l’art détienne un langage de pouvoir, une rhétorique particulière. Effectivement, ceux qui ne parlent pas « le langage de l’art » n’y comprennent rien : cela permet aux personnes qui détiennent cette rhétorique de rester cloisonnées dans leur milieu élitiste, et donc d’exercer une forme de domination sur les autres.

Ici, la journaliste demande des explications parce qu'elle n'a pas compris le sens de la phrase. On a l'impression que Christian lui-même ne comprend pas sa phrase (il doit la lire, ne comprend pas oralement). Ça prouve l'ironie de la situation et en vient même à poser la question du rôle de l'art dans la société (d'autant plus s'il est abstrait), de la légitimité qu'il a, de pourquoi nous lui accordons autant d'importance. 

Piero Manzoni, Merda d'Artista, 1961. Museo del Novecento, Milano.
Piero Manzoni, Merda d'Artista, 1961. Museo del Novecento, Milano.
Les deux jeunes publicitaires.
Les deux jeunes publicitaires.

Pour promouvoir l’exposition « The Square », le musée d’art moderne de Stockholm décide de miser sur une campagne publicitaire. Christian fait appel à une agence de pub qui décide d’opter pour une mise en scène choc. Ils ont l’idée de faire un clip vidéo dans lequel une enfant SDF blonde entrerait dans le carré pour trouver de l’aide avant d’exploser en mille morceaux.

 

Cette entreprise pose d’abord des questions déontologiques : peut-on se permettre de montrer un clip d’une telle violence ? Peut-on faire du buzz, faire de l’argent avec une vidéo de cet acabit ?

 

Est-ce moralement acceptable ?

 Je pense qu’il a deux pistes de réflexion, la première étant que le clip est inacceptable. Beaucoup de personnes se sont senties blessées, heurtées et n’ont pas digéré le clip. À partir du moment où la liberté d’expression blesse autrui, elle n’est plus envisageable. En ça, le clip n’est pas correct.

 

Cependant, la stratégie publicitaire est excellente. Le but premier était de donner de la visibilité à l’exposition The Square et c’est ce qui a été fait. Il est très difficile de promouvoir l’art conceptuel parce qu’il peut être interprété de nombreuses façons et il est difficile de mettre des mots dessus.

 

Parce que dans la société actuelle, seules les informations qui font polémique sont visibles. Il faut se demander ce que ça renvoie de notre société si nous ne nous intéressons qu’à ce qui nous choque. Nous sommes désormais dans une société de consommation de l’information, nous ne voulons rien rater, nous sommes toujours connectés. Il y a un terme anglais qui désigne cette peur de rater quelque chose socialement, un évènement, une fête, une info ou une photo sur instagram : on appelle ça le FOMO (fear of missing out).

Une image de la campagne publicitaire dans "The Square".
Une image de la campagne publicitaire dans "The Square".

Dans un reportage Arte, Ruben Östlund établit un parallèle entre la couverture médiatique de l’extrême droite et son pourcentage de voix aux européennes. En Suède, l’extrême droite a eu 20% de voix et tout autant de couverture médiatique. Pourquoi ?

Parce qu’ils font le buzz, disent des propos choquants et le public aime voir des ce qui scandalise. Le problème, c'est que c'est un vrai traquenard.

 

On peut aussi penser que le clip a pour vocation de choquer pour ensuite faire prendre conscience. Il est écrit quelque chose comme « jusqu’où ira votre inhumanité avant que vous vous en rendiez compte ? »

Donc on peut penser que la volonté des auteurs part d’une bonne intention.

Ce que je pense, c’est qu’en voyant ce clip, les gens se sont sentis atteints parce que l’image les a choqués. Mais en réalité, que l’enfant explose ou qu’elle meure de faim, pardonnez-moi mais la finalité est la même : elle meurt. Devrait-elle avoir plus de considération parce qu’elle explose ? C’est absolument hypocrite parce que si, encore une fois, l’image ne choque pas, personne n’y fait attention. Durant tout le film, les SDF sont ignorés, marginalisés, et là, les gens sont scandalisés parce que l'image leur déplait. Mais je pense que ce clip les a juste ramenés à la réalité, même si sa vocation première était purement de faire de l’argent. 

 Dans le film, on peut distinguer de nombreuses scènes d'escalier.

 

Je ne sais pas si on peut établir une corrélation à proprement parler, mais Ruben Östlund filme des escaliers ou des escalators à de nombreuses reprises. L’analyse est intéressante si on considère que l’escalier suit le déroulement de la vie.

 

Effectivement, quand Christian fait ses discours, il est sur un escalier, immobile, et surplombe le public : il maîtrise. Cependant, quand Christian est dans la cité, il descend les escaliers : cela peut peut-être renvoyer au fait qu’il court à sa perte.

 

Au fur et à mesure qu’il distribue les lettres de menaces, Christian s’enfonce dans une spirale dont il ne sortira pas. De la même façon, quand l’enfant qu'il a accusé à tord le poursuit dans l’escalier de son immeuble, Christian monte. Il retourne chez lui dans son appartement, là où tout est beau. Mais il est contraint de redescendre pour parler à l’enfant, il le pousse et cela va conduire à sa chute. C’est encore plus bas qu’il doit descendre (au rez-de-chaussée) lorsqu’il va fouiller dans les poubelles. C'est peut-être une métaphore de la situation de Christian. 

Les filles de Christian dans le film. Dans la réalité, ce sont les vraies filles de Ruben Östlund.
Les filles de Christian dans le film. Dans la réalité, ce sont les vraies filles de Ruben Östlund.

Le film se termine avec Christian et ses deux filles dans sa voiture. Un zoom est effectué sur la plus jeune des deux.

 

Cette dernière image n’est pas anodine : dans beaucoup de films, l’image de l’enfant est synonyme de lutte contre le monde corrompu et immoral des adultes.

 

Cette image peut alors proposer au spectateur d’adopter une vision positive du monde. Même si la société est critiquée pendant deux heures, il est finalement possible de la changer. 

La scène de sexe la plus gênante de l'histoire du cinéma...
La scène de sexe la plus gênante de l'histoire du cinéma...

 

Je vais terminer en citant Dominique West, qui joue l’acteur qui participe à une conférence au musée. Pour lui, "Ruben ne veut pas choquer pour choquer. Tout ce qui vous choque dans le film est conçu pour nous faire réfléchir à nos préjugés. Pour moi, Ruben est un génie. Il crée des dilemmes moraux qui sont aussi atrocement embarrassants à regarder, parce que nous pouvons nous identifier".

 

Même s’il étire ses séquences jusqu’à gêner le spectateur (on pense peut-être immédiatement à la scène de sexe et à la discussion autour de la capote), sa volonté première est de nous permettre une mise à distance

 

 

Dans tous les cas, j'ai adoré ce film et je le recommande à mille pour-cent. À ceux et celles qui ont eu la chance de le voir : dites-moi ce que vous en avez pensé !

Je vous fais de gros bisous !

Elena

Écrire commentaire

Commentaires: 0